Le vrai visage de saint Antoine de Padoue reconstitué en 3D Le visage de saint Antoine de Padoue a été révélé le 10 juin 2014 au Musée d’anthropologie de l’Université de Padoue.
Les grandes avancées de la science font parfois des miracles et peuvent aussi rendre hommage aux mystères de la foi. A l’occasion de la conférence « Découvrir le visage de saint Antoine » au Musée d’anthropologie de l’Université de Padoue. Le vrai visage de saint Antoine de Padoue a été révélé au grand public en 3D et en avant-première mondiale ce mardi 10 juin2014
Bien que le Saint soit représenté sur des milliers d’images et d’icônes, les fidèles peuvent aujourd’hui connaître le vrai visage de ce saint tant prié. « Nous avions déjà reconstitué plusieurs visages de nos ancêtres et de diverses personnalités. Alors, pourquoi ne pas reconstituer celui de saint Antoine de Padoue, la plus grande personnalité de l’histoire de notre ville, Padoue ? », a expliqué Nicola Carrara, conservateur du musée, au quotidien local Il Mattino.
Ce grand projet a été rendu possible grâce aux grandes évolutions des nouvelles techniques scientifiques de reconstitutions. Aujourd’hui, les scientifiques peuvent, à partir d’un simple crâne, reconstituer avec précision et objectivité le visage de nos ancêtres. « Nous voulions que les scientifiques ne soient pas influencés par la notoriété de ce Saint homme, 36 ans, Caucasien et nous leur avons laissé le champ libre », a expliqué Nicola Carrara.
La vie de Saint Antoine de Padoue
Né de famille noble près de Lisbonne en 1195; Mort à Padoue (Vénétie) le 13 juin 1231
De tous les thaumaturges de l'Église latine, il n'en est pas dont la clientèle soit aussi nombreuse. Il était chanoine régulier à Coïmbre (Portugal), quand y furent ramenés les martyrs franciscains du Maroc (1220). Voulant suivre leurs traces, il quitta son ordre et entra dans celui des frères mineurs. Il s'embarqua pour le Maroc, tomba malade, se rembarqua, fut jeté par la tempête sur les côtes de Sicile. Les frères de Messine partaient justement pour Assise où allait se tenir le chapitre général (1221). Antoine se joignit à eux. Le chapitre l'envoya résider à l'ermitage San Paolo, près de Forli (Émilie). Il y vécut un an dans une grotte, ne la quittant que pour aller au chœur et balayer la maison. Jusqu'au jour où, à Forli, lors d'une ordination, il dut remplacer au pied levé le prédicateur empêché. Il le fit de telle sorte qu'on lui retira aussitôt son balai des mains et qu'on l'envoya prêcher. Il évangélisa toute l'Italie et nombre de villes françaises : Toulouse, Arles, Le Puy, Limoges, Brive et Montpellier. « C'est un des plus grands orateurs que le monde ait connus », dit un dictionnaire anglais. Les boutiques fermaient, la ville se vidait, dès qu'on signalait son arrivée. Il parlait sur une estrade, dans la campagne, devant vingt mille personnes et plus. Il était sans égal pour réconforter et consoler, pour commenter et faire aimer l'Évangile. Il vitupérait les clercs et les pasteurs qui n'avaient d'autre souci que de mener bonne vie et de tondre leur troupeau. Les humbles l'adoraient parce qu'il promettait l'enfer aux riches paresseux qui vivaient de leur sueur. Sa carrière oratoire dura neuf ans. Il ne s'était jamais reposé. Il mourut à trente-six ans, assis sur une chaise, en chantant une hymne liturgique. Grégoire IX, qui avait été de ses auditeurs, le canonisa moins d'un an après sa mort (30 mai 1232). Comme tout le monde, saint François de Sales l'invoquait pour retrouver les objets perdus.
(d’après Omer Engelbert : La Fleur des Saints, au 13 Juin)