AMOUR, PAIX, FOI, ESPERANCED'une manière un peu différente, mais pourtant proche, dans nos deux paroisses de Saint Antoine et Saint Eugène, nous avons célébré la fête de Noël en apportant auprès de l'enfant Jésus plusieurs lampes ou plusieurs bougies qui symbolisaient l'amour, la paix, la foi, l'espérance. Nous avons voulu signifier qu'auprès du Dieu qui se fait homme, qui se fait proche, ces belles valeurs, ces belles vertus de charité, de paix, de foi, d'espérance peuvent briller d'une ardeur nouvelle.
Il arrive que les événements, que les habitudes, que les contrariétés affaiblissent la vigueur de ces vertus –ou au moins le désir de les vivre–, mais nous sommes invités à redécouvrir que Dieu peut réveiller ce qui faiblit. Saint Paul ne parle-t-il pas de cette "largeur", de cette "longueur", de cette "hauteur", de cette "profondeur" de "l'amour du Christ qui surpasse tout ce qu'on peut connaître" (cf Ep 3,18-19) ? En entamant une année nouvelle, on peut rester sur les moments sombres de l'année écoulée, on peut rester sur les échecs, sur les écueils… ou bien désirer avec espérance vivre de nouveaux sommets, de nouvelles expériences. L'année nouvelle est souvent l'occasion de prendre de bonnes résolutions… c'est un moyen de nous dire que le noir du passé n'est pas complètement figé: qu'on peut l'éclairer avec de nouvelles initiatives, de nouvelles rencontres, quelques mains tendues, quelques efforts… c'est un moyen de nous dire qu'on peut, malgré les tristesses, continuer à écrire la vie. En pensant à 2016, comment ne pas penser aux attentats aveugles qui ont frappé notre pays (le Père Hamel, Nice, etc…), mais auprès de l'enfant Jésus, on veut retrouver la force de l'espérance, le courage d'être artisans de paix, bâtisseurs de ponts, même s'il y a des désillusions et des retours en arrière.
En s'échangeant des vœux, j'ai remarqué qu'on invoque souvent l'extérieur: on souhaite la santé, on souhaite le bonheur, bref on souhaite que les événements qui nous arrivent (indépendamment de nous) ne soient pas trop pénibles. Mais en pensant à l'amour, à la paix, à la foi, à l'espérance, ce n'est pas tellement à l'extérieur que nous pensons, mais plutôt à l'attitude intérieure avec laquelle nous allons accueillir telle ou telle contrainte, telle ou telle joie. Frères et sœurs, je ne vous souhaite pas tellement que l'extérieur soit clément, mais plutôt que votre être intérieur grandisse à l'occasion des événements extérieurs. La sainteté, ce n'est pas d'avoir traversé la vie sur un long fleuve sans problème, mais d'avoir abordé avec courage, avec persévérance, avec reconnaissance aussi, avec joie, les différents moments heureux ou malheureux qui peuvent nous arriver.
Alors que nous vivions ainsi une bonne année 2017 ! Amour, paix, foi, espérance pour tous !
P. Yann POINTEL